i'm NOT an idiot. well... {sarang ♥}

Deux ou trois filles avaient trouvé le courage de l'inviter et il les avait toutes refusées. Il n'avait même pas tenté d'approcher une autre fille, ni rien. Même s'il ne comprenait pas pourquoi la soirée était si tôt cette année... il avait choisit d'y aller avec Sarang, et ça, c'était un choix qu'ils avaient fait tous les deux. Des amis, rien de plus, malgré ce qui s'était passé entre eux. En fait, ils n'avaient pas réellement eut le temps d'en reparler - pas du tout - et il appréhendait cette soirée, ou plutôt la fin de la soirée, lorsqu'ils seraient seuls et qu'ils auraient la chance de parler en privé. Pourtant... pourtant, il n'aurait pas vu avec qui d'autre il aurait pu y aller, si on considérait le fait que Bo n'avait pas envie de donner des idées à quiconque et que Sarang était probablement son amie la plus proche dans la bande d'idiots avec qui il se tenait. S'habiller chic, ah, ça, il détestait ça. Disons qu'il avait une façon particulière du « chic », et qu'il détonnait un peu avec sa nouvelle coiffure fraîchement faite. Non non, ce n'était certes pas intentionnel, pas du tout pour attirer l'attention, pour qu'on tourne la tête et qu'on remarque le changement, qu'il soit le « hot topic » de la soirée et... non, d'accord, c'était un peu ça, au fond. Et pour l'amour de la mode, évidemment, Bo avait refusé de se pointer habillé d'un banal costard et d'un pantalon noir. Le voilà donc à défiler entre les élèves avec son veston noir, un t-shirt blanc, des jeans, et des sneakers noir. Sans oublier la fleur blanche et le chapeau, bien sûr. Chic, mais à sa façon.

Il avait lancé un clin d'oeil à Jun Wan en le voyant passer, avait sifflé à Jun Hae, et, bien sûr, n'avait pas oublié de lancer un regard des plus horriblement aguicheur à la belle Sun Hee qui - tiens, était accompagnée de son grand ami, Seong Joo. C'était en le voyant se traîner la belle qu'il avait éclaté de rire, avant de tourner la tête pour finalement apercevoir sa cavalière. Ah, Sarang, dans toute son innocence, était la plus belle. Quoi que, Jun Hae lui faisait compétition ce soir... une vraie princesse ! Non, bon, il se retiendrait de lui faire ce genre de commentaires. Ce n'était pas de sa faute s'il avait été mis en couple avec un homme, après tout (mais tout le monde savait parfaitement qu'il souffrirait des commentaires de Bo pour les prochains deux mois). Malgré tout, l'important, c'était Sarang, et lui adressa un doux sourire lorsqu'elle fut à son niveau. Son père lui avait apprit que les femmes n'étaient jamais là en avance. C'était toujours les hommes, qui devaient attendre. En y réfléchissant, il était vrai que ce n'était pas très... joli comme image, une femme qui attendait un homme. Et puis, si ça avait été le contraire, il n'aurait pas eut la chance de la voir arriver comme ça. Lorsqu'elle fut à ses côtés, il l'observa de haut en bas avant de délicatement prendre ses mains dans les siennes, l'attirant doucement à lui. C'était la première fois qu'il la voyait maquillée, ou du moins, de la sorte. Il était vrai que son amie était plutôt simple dans le genre. Elle n'était pas la plus féminine des étudiantes, mais ce n'était pas dans un mauvais sens ; plutôt dans le sens superficiel de la chose. Il l'avait complimentée, et ils s'étaient mis en file. D'ailleurs, il ne comprenait pas trop pourquoi ils...

Aish, je parie que cette année, ça sera une bataille des sexes. Tu te rappelles comment il a insisté ? Il voulait abso-lu-ment qu'on soit en couple. Tout le monde sait que ce paumé de président adore les trucs où -

TOUT LE MONDE EN LIGNE ! SUIVEZ MES INSTRUCTIONS À LA LETTRE, ON GARDE LE SILENCE DANS LA SALLE TANT QUE...

Il laissa un petit « ah ! » s'échapper. Enfin, des nouvelles. Heureusement, Sarang n'était pas arrivée trop tard et ils étaient plutôt devant dans la file. Et les deux jeunes adultes semblaient totalement excité d'entrer dans la salle. Ça, jusqu'à ce qu'on leur enfile une paire de menottes aux poignets...

BO ! Tu m'as ENCORE marché sur le pied ! FAIS ATTENTION !

Il grogna et se recula, la tirant avec lui par réflexe. Ce n'était pas de sa faute. Il n'était pas vraiment habitué à être menotté, pour dire franchement. Il accrocha un élève au passage, grogna d'avantage, et atterrit contre le mur, tirant sa pauvre partenaire contre lui. Elle allait finir par regretter son choix, celle-là...

Tu sauras que je suis pas habitué à être menotté dans le noir avec une autre personne - et puis, ça fait bien cinquante fois que tu manques de m'arracher le poignet, et j'me plains pas jusque là ! Et merde... je sais même pas où on est rendus.

Et voilà, ils étaient repartis pour une autre ronde de boudage mutuel.

Sarang : BO ! Tu m'as ENCORE marché sur le pied ! FAIS ATTENTION !

Bo : Tu sauras que je suis pas habitué à être menotté dans le noir avec une autre personne - et puis, ça fait bien cinquante fois que tu manques de m'arracher le poignet, et j'me plains pas jusque là ! Et merde... je sais même pas où on est rendus.

Sarang : Bo...ne boude pour ça. T'es bien plus joli avec le sourire de toute façon. Je sais que c'est révoltant d'être aussi....limité dans nos mouvements, mais...dis-toi que tu aurais pu te retrouver avec quelqu'un d'autre que moi. Allez, sourit !

Et si on essayait de retrouver notre chambre ? Ce serait plus...sécuritaire.

Sarang : Bo, rassure-moi...on en a pour combien de jour déjà ?

« T'es bien plus joli avec le sourire de toute façon » Il grommela quelques paroles incompréhensibles à nouveau, tournant la tête, plissant les yeux dans le noir. Mais les pouces de la plus jeune se posèrent de chaque côté de ses lèvres, le forçant à esquisser un sourire ridiculement peu naturel alors que ses yeux, eux, prouvaient avec une force incroyable ce que le sourire était, lui, censé prouver. Il se rappela seulement l'instant d'après qu'elle ne voyait même pas son visage de toute façon et soupira, tournant la tête, ignorant ce qu'elle venait de dire. Sourire, sourire. Facile dans cette situation, de sourire, hein. Il grommela quelques mots, suivant le pas de son amie qui s'aventurait à nouveau dans les couloirs sombres de l'université. Puis des pas se firent entendre, précipités, qui se dirigeaient exactement vers eux... Oh, génial... il avait prononcé ces mots avant même qu'on les tire vers l'avant. Eh bah oui, c'était pas difficile à deviner que ça allait arriver. Tout le monde savait à quel point les deux jeunes étaient chanceux, surtout lorsqu'ils étaient ensembles. De quel côté aller ? Dans quel sens se diriger ? Comment les éviter ? Tout ça, il n'avait même pas eut le temps de se poser la question, parce qu'ils fonçaient déjà tout droit vers un mur. Évidemment, le chef n'eut pas non plus le temps d'éviter le mur et fonça tout droit dedans. C'était ça, ou s'étaler sur la plus jeune, ce qui aurait tout de même manqué de tact avouons-le. Il jura tout bas à son tour et massa douloureusement son épaule, qui, elle, avait reçu le choc entier. Il fronça les sourcils vers l'endroit où les jeunes s'étaient enfuit après les avoir envoyé balader directement dans le mur, et -

YAH ! Oui, vous pouvez bien aller vous cacher.

Il grommela, encore et encore, rajustant ses vêtements - quelque chose sur le ton de « s'ils savaient à qui ils ont à faire, ah ces cons, ah les idiots. » - avant de tourner la tête vers son amie. « on en a pour combien de jour déjà ? » Il grimaça. La voix de Sarang était toujours aussi douce, même si l'énervement était des plus visibles dans le ton qu'elle avait employé. Il ne fallait tout de même pas empirer la chose, il le savait. Disons que les deux semaines ne commençaient pas très bien pour les deux. Être enchaîné à une personne, c'était comme lui enlever sa liberté, chose à laquelle Bo semblait tenir tout particulièrement. Mais il repensa à ses paroles et se dit que, au fond, c'est vrai, ça aurait pu être pire.... quoi que. Non, en fait, il savait parfaitement qu'il ne devait plus poser ses mains sur la plus jeune, ni même trop l'approcher, et il savait parfaitement ce qui les attendait ce soir. C'était cette idée, majoritairement, qui faisait monter en lui le stress et faisait de lui ce qu'il était présentement ; fâché, désorienté, stressé, et, surtout, insupportable parce que Bo dans cet état, c'était effectivement insupportable. Lui-même arrivait à avoir pitié de sa pauvre meilleure amie qui devrait tout endurer les deux prochaines semaines. Tout. Les petites sautes d'humeur matinales, les caprices, et Dieu seul savait à quel point il pouvait être gamin lorsqu'il s'y mettait. Il soupira et passa sa main contre sa nuque, la frottant nerveusement avant de tirer contre la main de Sarang pour la prendre dans la sienne, de façon à ce que le métal ne lacère plus la peau lorsqu'ils s'écartaient. Il considéra l'inévitable rapprochement et pencha légèrement la tête, pinçant les lèvres. Elle le gênait, et ça l'énervait encore plus. Contre lui, contre elle, contre la terre entière et surtout... contre ce foutu directeur beaucoup trop taré pour être à la tête d'une si grande université. Agacé, il tourna la tête, sa langue claquant contre son palais.

C'est pour que t'arrêtes de tuer mon poignet chaque fois que tu fais un pas, rien de plus.

Puis il tourna à nouveau la tête, observant cette fois le noir pesant devant eux. Mais bon sang, ils auraient au moins pu leurs laisser... quelque chose, une petite lumière, des indications. Il ferma les yeux un instant, réfléchissant rapidement à sa question.

Quatorze jours. C'est à dire, trois cent trente-six heures, exactement. Mais disons deux semaines, ça paraît moins long.

Il tira son portable hors de sa poche et observa l'heure.

Voyons le côté positif de la chose, une heure quinze est déjà passée, il ne reste donc que trois cent trente-quatre heure et quarante-cinq minutes.

Puis il ferma son portable et le remit dans sa poche. Non, pas question de l'utiliser comme lumière. Il ne voulait pas dépenser sa batterie, surtout qu'il doutait qu'elle ne soit assez forte pour durer deux semaines de temps... il soupira à nouveau et tira doucement contre la main de la plus jeune afin qu'elle le suive. Au moins, ils savaient où se trouvait le mur, maintenant ; autant s'y fier. Bo tâta le mur quelques secondes avant de trouver une poignée. Pas mal, celle-là, il la reconnaissait. Elle menait au second étage, normalement. Il tenta de l'ouvrir, mais rien ; elle était bloquée. Ah, parce qu'il s'était amusé à bloquer certaines entrées, aussi ? Il tapa rageusement contre la porte avant de poursuivre le chemin. Finalement, quelques longues minutes s'écroulèrent avant qu'ils ne trouvent enfin un repère. La salle de bain. Des femmes ou des hommes, ça, il ne savait pas, mais ce qu'il savait c'est qu'il n'y avait personne à l'intérieur et c'était tout de suite plus rassurant, même si ça faisait digne d'un film d'horreur tout ça. Il poussa la porte et entra, toujours suivit par son amie, refermant la porte derrière eux et cherchant à tâtons comment la verrouiller. Cela fait, il se laissa retomber contre la porte, un premier soupire soulagé s'échappant enfin de ses lèvres. Comme ça, ils étaient en paix et n'avaient pas à s'inquiéter de se faire foncer dedans, ou encore, de rencontrer un autre élève trop stupide. Sarang l'avait sûrement comprit elle aussi, et si elle n'avait pas comprit, elle comprendrait éventuellement. Au bout d'une trentaine de secondes, il la tira contre lui et la serra doucement dans ses bras, s'excusant à voix basse d'avoir réagit de la sorte alors que ça ne faisait que commencer. Sa main glissa dans ses longs cheveux avant de se poser au milieu de son dos. Puis il recula la tête, juste un peu, cherchant à apercevoir les traits de son visage malgré la pénombre. Ce fut peu concluant, mais au moins, il repéra ses yeux. Il lui adressa enfin un fin sourire, la laissant s'appuyer contre lui.

C'est pas la mer à boire. C'est pas comme si on avait quelque chose à se cacher ou quoi que ce soit, au fond...

Puis, c'est qu'une question d'habitude au fond... donc, tout va bien aller.

Bo : Quatorze jours. C'est à dire, trois cent trente-six heures, exactement. Mais disons deux semaines, ça paraît moins long. Voyons le côté positif de la chose, une heure quinze est déjà passée, il ne reste donc que trois cent trente-quatre heure et quarante-cinq minutes.

Bo : C'est pas la mer à boire. C'est pas comme si on avait quelque chose à se cacher ou quoi que ce soit, au fond... Puis, c'est qu'une question d'habitude au fond... donc, tout va bien aller.

Sarang : Tu as raison. On va seulement devoir... apprendre à se contrôler.

Sarang : Bo, est-ce que... est-ce que c'est normal que... même... après ce qui s'est passé... j'aille encore... envie de toi ?

Même si son poignet se retrouvait un peu - beaucoup - dans une position étrange, il l'avait accueillit dans ses bras et l'avait laissée s'asseoir sur ses cuisses, sa tête se posant doucement contre la sienne. Il avait acquiescé à son tour avant même de comprendre, d'assimiler ce qu'elle venait de lui dire. Se contrôler. Puis les secondes avaient passées, en silence, et il avait ouvert les yeux, comme soudainement éclairé par les mots qu'elle venait de prononcer. « apprendre à se contrôler » Le pire, c'était probablement qu'il avait acquiescé, et que ces mots lui avaient semblé totalement naturellement vrais, et qu'il ne s'était même pas posé la question. Est-ce qu'elle venait réellement de sous-entendre ce qu'il pensait ? Ce qu'il pensait mais qu'il ne voulait pas ? Parce que si c'était réellement ça, alors là, ils étaient tous deux dans la merde. Profonde. Et Bo s'était promis, promis et re-promis que ça n'arriverait plus. Surtout que, depuis cet épisode, il avait vu le frère de son amie et... cette pensée lui fit fermer les yeux, retenant le soupire qui le menaçait de passer la barrière de ses lèvres à présent bien pincées l'une contre l'autre. Il comptait silencieusement les secondes, comme si l'idée qu'au bout de vingt secondes, ça serait terminé et il n'aurait plus à y penser venait réellement de faire son apparition dans sa tête - et qu'il y croyait vraiment, aussi. Mais Sarang se redressa et son regard croisa inévitablement le siens tandis qu'elle posait sa main contre sa joue, la caressant avec douceur et Bo ne put s'empêcher de laisser le soupire enfin traverser ses lèvres à ses mots. « j'aille encore... envie de toi ? » C'était à peu prêt les seuls mots qu'il retenait réellement de sa question, parce qu'au fond c'était tout ce qui comptait dans ce qu'elle venait de lui avouer. Il avait pourtant espéré le contraire. Il avait cru que, en laissant les choses se dérouler de la sorte, elle réaliserait qu'au fond elle ne voulait pas réellement de lui et irait voir ailleurs. Même si ce n'était pas l'idée qui l'enchantait en elle-même. Mais le fait qu'elle le lui dise comme ça était une vraie torture mentale, parce que, il ne pouvait réellement le cacher, ce n'était pas comme s'il n'avait plus du tout envie d'elle. Au contraire. Son regard resta figé dans le siens de longues secondes avant qu'il ne baisse la tête, incapable de le soutenir plus longtemps qu'il ne l'avait déjà fait. Ses yeux se refermèrent à nouveau et il pencha légèrement la tête contre sa main, profitant malgré lui du toucher. Jun Wan devait enrager présentement de savoir que sa soeur se trouvait avec lui, non ? Ou peut-être ne l'avait-il pas remarqué. Dans tous les cas, juste le fait qu'il l'ait laissée s'asseoir comme ça sur lui, ou qu'il la laisse poser sa main comme ça contre sa joue, tout ça, il savait parfaitement que c'était mal et que ça commençait déjà de la mauvaise façon. Mais c'était un peu difficile de prendre ses distances quand on était enchaîné, et la tournure des choses était tellement ironique qu'il ne savait pas s'il devait plus en rire qu'en pleurer. Et ce n'était que le début... il préférait ne pas penser à la suite maintenant, parce que ça aussi c'était une vraie torture que de simplement se dire qu'il y avait pleins d'obstacles qui les attendait. Ou qui l'attendait, parce que c'était à lui de ne pas déraper dans tout ça - Sarang n'y était pour rien. Sa main libre se posa contre la sienne.

Anormal, non, ça ne peut pas l'être parce que c'est une chose naturelle. Et qu'on ne contrôle pas.

Il resserra la main entre ses doigts, son pouce caressant lentement son revers. Il mâchait ses mots, plus que jamais, parce qu'il ne devait rien insinuer tout en ne blessant pas son amie, de sorte à ce qu'elle ne croit pas qu'il ne voulait plus d'elle. Mais qu'elle ne croit pas non plus qu'il voulait que les choses se déroulent ainsi. Dans les deux cas, c'était de la laisser dans l'ambiguïté, ce qui revenait à lui faire croire des choses. Au final, tout devenait mal, et rien de ce qui se passerait ne serait de la bonne façon. Il mordilla l'intérieur de sa joue avant de resserrer un peu plus sa main contre la sienne pour ensuite l'écarter doucement de sa joue. Leurs mains, toujours entrelacées, retombèrent contre sa cuisse. Puis le silence se prolongea, devenant presque lourd tandis qu'il gardait toujours la tête basse, ses paupières s'ouvrant à nouveau pour que son regard se pose cette fois sur leurs deux mains. Il la relâcha doucement, sans pour autant l'écarter, son index glissant le long de ses doigts dans un geste répétitif. Chercher les mots n'était pas toujours très évident. Ce qui rendait le silence lourd était probablement le fait qu'ils savaient tous deux que Bo cherchait ce qu'il devait dire, la façon de le dire et puis au final, ce n'était plus du tout naturel. Il soupira à nouveau, agacé, ses doigts se raidissant comme pour ne plus toucher la peau de son amie. Et sa main retomba lourdement au sol. Il redressa la tête, son regard ne se posant toutefois pas directement vers le siens, mais plutôt vers le fond de la pièce et tout ce qu'il trouva, là, ce fut le noir. L'obscurité pesante de l'endroit, qui pourtant semblait être la seule chose rassurante en cet instant.

Mais mal, ça, oui, c'est mal. C'est juste que ce n'était pas prévu...

Des regrets, ça, non, il n'en avait jamais ressenti. Il ne voulait pas l'avouer, ne voulait pas de ce sentiment mais cette fois, c'était inévitable. C'était réellement la première fois qu'il ressentait des regrets et même à ce moment-là, il s'était promis de ne pas ressentir ne serait-ce que l'ombre d'un regret. Mais il avait été stupide, et ça il le reconnaissait, il l'assumait, peut-être un peu trop d'ailleurs. Et tout était de sa faute, parce que Wan avait raison ; il n'était qu'un idiot ne contrôlant pas ses pulsions et ce rôle n'aurait pas dû lui revenir. Il baissa à nouveau la tête, vers le sol cette fois, qu'il ne distinguait pas tellement mieux que le fond de la pièce, son doigt glissant contre le carrelage trop froid.

C'est de ma faute, pardonnes-moi. Tu verras, tu trouveras meilleur que moi et ça s'envolera.

Bo : Mais mal, ça, oui, c'est mal. C'est juste que ce n'était pas prévu...

Sarang : Mal ? Qu'est-ce qui est mal là-dedans ?

Sarang : Bo, tu regrettes ?

Est-ce que tu regrettes, Bo ?

Sarang : Tu dis ça à cause de Wan ? Parce que... tu l'as fait avec lui sans la moindre hésitation ensuite ? Est-ce que... ça veut dire qu'avec moi, ce n'était... rien ? Aucune signification, aucune importance, juste parce que tu voulais me faire plaisir ? C'est ça que tu regrettes ?

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